LES CINQ RÈGLES POUR BIEN CHOISIR SON AVOCAT
Il n'est pas facile pour celui qui ne fait pas partie du milieu judiciaire de savoir quel avocat choisir.
Auparavant, on s'adressait à l'avocat de la famille ou encore celui du quartier. Ce temps est révolu. Jusqu'au milieu du XXème siècle, l'ensemble des textes de loi belges étaient regroupés dans un seul livre. Il était donc possible pour un avocat isolé de maîtriser cette matière qui avait la réputation de peu évoluer.
Vers la fin du XXème siècle, les textes de loi et les modifications législatives se sont multipliées. Le droit est devenu de plus en plus complexe. En outre, il s'est fédéralisé; ainsi, certaines branches du droit sont régies différemment en Région flamande, en Région wallonne ou à Bruxelles (par exemple l'urbanisme, les droits de succession, l'enseignement,...).
Il n'est plus possible pour les avocats de maîtriser l'ensemble des matières du droit qui évoluent sans cesse. A l'instar des médecins, les avocats sont contraints de se spécialiser.
S'il fallait schématiser, on peut affirmer que le monde des avocats est scindé en trois groupes:
• Les avocats isolés,
• Les cabinets de taille moyenne,
• Les grandes associations.
On trouve encore de nombreux avocats isolés en dehors des grandes villes où l'avocat a la tâche difficile de devoir maîtriser un grand nombre de matières disparates. Les cabinets de taille moyenne regroupent entre 3 et 15 avocats qui, le plus souvent, se répartissent les diverses matières du droit en vue de compléter leurs compétences.
Dans les grandes associations qui comprennent plus de 15 avocats, parfois jusqu'à plus d'une centaine, on accueille une clientèle internationale qui a besoin, non seulement d'une structure solide et importante pour faire face à un urgent besoin d'information mais également pour mener à bien des opérations importantes sur plusieurs pays à la fois (fusions et acquisitions internationales par exemple).
Vers la fin du XXème siècle, les textes de loi et les modifications législatives se sont multipliées. Le droit est devenu de plus en plus complexe. En outre, il s'est fédéralisé; ainsi, certaines branches du droit sont régies différemment en Région flamande, en Région wallonne ou à Bruxelles (par exemple l'urbanisme, les droits de succession, l'enseignement,...).
Il n'est plus possible pour les avocats de maîtriser l'ensemble des matières du droit qui évoluent sans cesse. A l'instar des médecins, les avocats sont contraints de se spécialiser.
S'il fallait schématiser, on peut affirmer que le monde des avocats est scindé en trois groupes:
• Les avocats isolés,
• Les cabinets de taille moyenne,
• Les grandes associations.
On trouve encore de nombreux avocats isolés en dehors des grandes villes où l'avocat a la tâche difficile de devoir maîtriser un grand nombre de matières disparates. Les cabinets de taille moyenne regroupent entre 3 et 15 avocats qui, le plus souvent, se répartissent les diverses matières du droit en vue de compléter leurs compétences.
Dans les grandes associations qui comprennent plus de 15 avocats, parfois jusqu'à plus d'une centaine, on accueille une clientèle internationale qui a besoin, non seulement d'une structure solide et importante pour faire face à un urgent besoin d'information mais également pour mener à bien des opérations importantes sur plusieurs pays à la fois (fusions et acquisitions internationales par exemple).
Nous pensons que cinq règles doivent être respectées pour choisir valablement son avocat.
Première règle:
On adapte le cabinet d'avocats à l'enjeu du litige. A expérience égale, il existe une différence importante entre les taux horaires qui sont pratiqués par ces trois catégories d'avocats.
Ceci est évidemment lié à l'infrastructure de ces cabinets, beaucoup plus réduite dans le cas d'un avocat isolé que dans le cas d'une association de grande taille. On comprend aisément qu'il est inutile de tirer au boulet de canon sur une mouche et s'il est déraisonnable de confier à une association de grande taille un petit litige relatif à des arriérés de loyer, il est tout aussi déraisonnable de s'adresser à un avocat isolé pour négocier la reprise d'une société cotée en bourse ou une fusion-acquisition internationale.
Deuxième règle:
On choisit son avocat en fonction de la matière à traiter. Il est des matières simples ou qui évoluent peu et que tout avocat est en mesure de traiter. Tel est notamment le cas de litiges locatifs pour des baux de résidence principale. Mais dès que la matière se spécialise un peu, des règles complexes, mouvantes peuvent rendre l'expertise des avocats plus difficile et il est alors important de s'assurer que l'avocat choisi est bien compétent dans la matière traitée.
Troisième règle:
On préfère un avocat qui travaille dans sa langue maternelle. Même si la plupart des matières restent fédérales, de sorte que la législation au Nord et au Sud du pays est identique, les procédures sont francophones ou néerlandophones en fonction de règles bien précises édictées par le Code judiciaire et la loi sur l'emploi des langues. La sensibilité des magistrats néerlandophones est différente de celles des magistrats francophones et l'expérience montre que la manière d'argumenter devant l'un ou l'autre est différente. Il est donc préférable qu'un avocat plaide devant une juridiction de sa langue maternelle, même s'il est bilingue et qu'il a une parfaite connaissance de la deuxième langue.
Quatrième règle:
On choisit un avocat dans lequel on a confiance. Il faut confier son dossier à un avocat qui bénéficie de toute la confiance du client. La relation entre le client et l'avocat est fondée sur la confiance. Si le client doute des compétences de son avocat, de sa probité, de son dévouement, il est préférable de cesser toute relation et de confier ce dossier à quelqu'un d'autre.
Cinquième règle:
On relativise le prix en fonction des autres critères. Comme pour beaucoup de services, et sans doute plus encore en matière de justice, on ne se braque pas sur le prix. En d'autres mots, le client ne doit pas envisager le prix des services de son avocat uniquement au regard de ce qu'il doit payer à l'heure ou pour un dossier, mais bien en mettant ce coût en relation avec les bénéfices obtenus. Les honoraires ne sont pas tout. Il est important de comparer des choses comparables en matière d'honoraires. Gagner son procès avec un avocat spécialisé, compétent et onéreux sera toujours moins cher que de le perdre avec un avocat «bon marché».
L'économiste britannique John Ruskin a très bien illustré cette 5ème règle lorsqu'il écrit:
C'est peut-être stupide de payer trop mais c'est encore plus ridicule de payer trop peu. Quand vous payez trop, vous perdez de l'argent, rien d'autre.
Si, par contre, vous payez trop peu, vous pouvez tout perdre parce que l'objet acheté peut ne pas répondre à votre attente. En vertu des lois de l'économie, il n'est pas raisonnable d'espérer recevoir des choses de valeur pour peu d'argent.
Si vous acceptez les offres les moins chères, il convient alors de prévoir un montant plus élevé de façon à couvrir le risque encouru. Mais, si vous faites cela, c'est que vous avez suffisamment d'argent pour vous offrir une qualité supérieure."